A "global nomad", Christian DEVELTER uses his canvas to portray his rich experiences of peoples and cultures from around the world. He is a highly versatile artist whose works push boundaries. Born in Belgium in 1968, Christian moved to Asia in the mid nineties and chose to live in Bangkok, Thailand where he found further inspiration for his brush. Christian believes that despite cultural differences and starkly different socio-realities, there are moments that can be appreciated by everyone. These moments pull the trigger of his inspiration.
In 2012, DEVELTER travelled extensively through the northwestern area of Myanmar and visited the indigenous tribes of that region. The inspiration for his latest series of works comes from the intricately tattooed faces of the Chin women.
The Chin tribe and their tattoos are relatively unknown to the outside world. Located in northwestern Myanmar (Chin and Rakhine States), the different tribes use tattoo marks in a centuries’ old tradition to distinguish one hill tribe from another, or to indicate marital status and social rank. Together with the Derung tribe in southwest China’s Yunnan province, (both sharing the same Indo-Tibetan lineage) they are the only tribes known to adhere to this practice. The multiplex patterns are carved into the skin by thorns using a mixture of sap from a local plant (sourced in the jungle for the color), ash and chicken blood or buffalo kidney. According to legend, the ornate tattoos were originally done so that Burmese Kings would not be able to steal Chin women as wives. Over time, the tattoos have evolved to become symbols of strength and beauty: reflecting nature - especially the animal and plant Kingdom - and the animist beliefs of the tribe.
Examples of these complex and delicate tattoos include:
- Spider webs on the face
- The sun on the forehead
- Reptile skin on the face, especially on eyelids, nose and chin
- Tiger whiskers bellow the nose
- Peacock plumage fan on the forehead
- Leopard dots on the face
For generations, women have been willing to submit themselves to the pain of this art for the beauty it represents to them and to their tribe. Deep in the unforgiving hills and jungle of the Chin state, and despite being forbidden by the government, tattoos continue to be carved on faces of young girls coming to age. With the opening of Myanmar’s borders, these women may soon come to represent the last of their kind.
The paintings of this series aim to be an amalgamation between the modern and the past - displaying the perfectly symmetrical urban faces of Asian women painted with the painstakingly intricate Chin tribal tattoo designs of Myanmar. DEVELTER’s critically well-received “Chin Urban & Tribal” is an invitation to explore the artist’s contemporary narrative of evolving cultures.
«Un Nomade Planétaire» Christian DEVELTER utilise sa toile pour peindre son expérience si riche en rencontre de toute sorte et de toute culture venant du monde entier. C’est un artiste aux talents variés et plein de ressources dont le travail pousse les frontières. Né en 1968 en Belgique, Christian part pour l’Asie dans les années quatre vingt dix et choisi Bangkok en Thaïlande comme point de chute. C’est là où ses pinceaux trouvent leur inspiration.
Christian croit qu’en dépit des différences socio culturelles énormes, il y a des moments privilégiés qui peuvent être appréciés par tous. Ce sont ces moments là qui sont le détonateur de son inspiration.
En 2012 DEVELTER a voyagé énormément dans le nord ouest du Myanmar et c’est dans cette région qu’il a pu voir une grande variété de tribus.
L’inspiration de ses dernières toiles vient directement des tatouages vus sur les visages des femmes Chin.
La tribu Chin et ses tatouages sont relativement peu connus du monde extérieur. Situés dans le nord ouest du Myanmar (Etats Chin et Rakhine) ces différentes tribus utilisent ces tatouages traditionnels et ancestraux pour différencier les tribus d’une montagne à l’autre et pour indiquer leurs statuts et leur rang social. Les Chin et les Derung, deux tribus qui partagent la même lignée Indo Tibétaine, viennent du Yunnan, au sud de la Chine et sont les seules connues à se conformer à cette pratique.
Ces multiples modèles sont sculptés sur la peau avec une méchante épine utilisant une mixture faite de plantes locales (trouvées dans la jungle pour leur couleur) de cendre et de sang de poulet ou de reins de buffles.
Selon la légende, ces ornements tatoués étaient faits pour éviter que les rois birmans volent leurs femmes pour en faire leurs épouses.
Par la suite ces tatouages devinrent les symboles de la beauté et de la force, représentant la nature, spécialement les animaux et les plantes du royaume, selon leur croyance animiste. Voilà des exemples de ces tatouages délicats et complexes:
- Toile d’araignée sur le visage.
- Le soleil sur le front
- Une peau de reptile sur la figure et spécialement sur le menton le nez et les paupières.
- Des moustaches de tigre sous le nez
- Eventail de plumes de paon sur le front.
- Des tâches de léopard sur le visage.
Pendant des générations, les femmes ont supporté la souffrance de l’art du tatouage pour leur propre beauté et pour leur tribu. Profondément cachés dans ces montagnes perdues en pleine jungle et en dépit de l’interdiction du gouvernement, les tatouages continuent à être sculptés sur les visages des jeunes filles. Avec l’ouverture des frontières du Myanmar, ses femmes seront, malgré elles, les derniers spécimens.
Ces séries de peintures visent à fusionner le passé et le moderne montrant la parfaite symétrie des femmes asiatiques des villes dont les visages sont peints avec les mêmes tatouages chins que leurs lointaines sœurs tribales. L’excellente critique du magasine «Chin Urban & Tribal» faite sur DEVELTER est une invitation à explorer son récit pictural sur l’évolution des cultures.